PATRIMOINE
-
Chapelle des Vignes
Sa restauration a été entreprise à partir de 2004. .
La procession des Rogations s'y rendait chaque année.
Sur la route de Querré, la chapelle notre Dame de Pitié, ou chapelle des Vignes, fut construite en 1648.
Elle s’appelait Notre Dame de Pitié. Elle est appelée plus communément Chapelle des Vignes et aussi Chapelle du Bignon.
Construite par un curé de Feneu au milieu du XVIIe siècle, elle fut bénie le 14 juin 1648. Le même jour une petite cloche du nom de Marie y fut bénie.
La très belle piéta de bois polychrome (1673) qui s’y trouvait jusqu’en 1967 a donné lieu à un pèlerinage annuel jusqu’en 1958.
Après sa création, la chapelle a sans doute été sous l’emprise partielle des moines de Feneu : le prieuré du Bignon étant très proche.
Elle était aussi nommée chapelle des vignes en relation avec les plantations de vignes qui couvraient le quart de la commune.
Au mois de mai, la procession des rogations s’y rendait chaque année
Et en juin la communion solennelle des enfants se terminait par une procession à la chapelle des Vignes.
Puis, la chapelle a été fermée plusieurs années pour des raisons de sécurité.
Créée en 2004, l’association pour la sauvegarde de la chapelle des Vignes, a pour objectif d’entreprendre une restauration de ce patrimoine du XVIIe siècle et de redonner vie à la chapelle.
Des expositions de crèches ont lieu chaque année ainsi que des expositions de peintures, sculptures. Des offices religieux s’y déroulent : chapelet, messe du 15 août.
Source : le livre « Il était une fois Feneu » de France de Saint Maur.
-
Château de Sautré
Le château de Sautré fut construit au XIIè siècle sur un éperon rocheux dominant le ruisseau de la Suine. Cette forteresse commandait le cours de La Mayenne et protégeait Angers contre les invasions des Bretons et des Anglais. Aidé des moines de l’abbaye Saint-Nicolas, le seigneur Guillaume Wilhelmus de Fano décida d’assurer la sauvegarde des habitants contre les Normands, semant la dévastation et la désolation sur leur passage. Au XIIè siècle, il fit construire le château fort « Saltériacus » qui devint Sautré. Il s’agissait d’un point stratégique entre le Maine et la Normandie. Cette forteresse est prise plusieurs fois au cours des guerres civiles de la fin du XVIè siècle. Remanié au fil des siècles, il ne subsiste du château primitif que les assises inférieures du donjon et de la tour d’angle à toit pointu. « On raconte que des souterrains conduisaient des douves de Sautré à la chapelle des Vignes, en passant par la Chevalerie ». A la révolution, Sautré fut pris comme bien national, mais Chrysanthe de Varennes, revenu d’émigration, racheta le château. Différentes familles s’y succédèrent. A la fin de l’ancien Régime, 27 personnes assuraient le train de vie du château, soit 38 personnes à demeure avec les maîtres de Sautré. Ses propriétaires actuels ouvrent quelquefois les portes du château pour les Journées du Patrimoine ou pour des spectacles et animations musicales.
Source : le livre « Il était une fois Feneu » de France de Saint Maur.
-
Moulin de Sautré
il a été construit sur La Mayenne en 1285 pour protéger le château proche et assurer la surveillance du trafic de la rivière.
Le vieux moulin s'arrêta de tourner au XIXe siècle et fut démoli en 1907. Le nouveau moulin fut établi plus proche du château et fonctionna jusqu'en 1980.Le vieux moulin fortifié avait une tour de guet qui protégeait le château et servait de tour de garde pour surveiller le trafic de la rivière. L’ennemi arrivant souvent par l’eau. Cette tour faisait aussi office de tour de péages, ou « octrois » perçus lors du passage des bateaux. Ces péages servaient à l‘entretien de la garnison installée au château de Sautré. Il y avait déjà à l’époque, un barrage fait de pieux et de troncs d’arbres enchevêtrés de grosses pierres, relativement peu étanche. Une porte marinière, ancêtre de nos écluses, permettait de franchir le barrage. Trois heures étaient nécessaires pour le passer ! Le nouveau moulin fonctionnait en 1881 et tournait environ dix mois de l’année à cause des crues. Le moulin abandonné quelques années au début du siècle, fut repris par Eugène Loyant père, qui écrasait environ 20 quintaux de blé par 24 h. En 1938, son fils le modernisa et la production passa à 60 quintaux. Il tourna pendant la seconde guerre et fut pour les habitants du secteur une aide précieuse de ravitaillement. Le moulin cessa d’écraser du blé en 1972, tout en continuant la mouture de l’orge et de l’avoine ; cette dernière activité s’arrêta définitivement en 1980. Sa machine est toujours en état.
Source : le livre « Il était une fois Feneu » de France de Saint Maur.
-
La Chevalerie
La Chevalerie ou poste de défense du château de Sautré était commandé par un chevalier, d'où le nom de « chevalerie » donné à ce poste. Au fil des siècles, après les troubles du Moyen Age et les guerres de religion, les bâtiments devinrent propriété d'agrément toujours rattachés à Sautré. Plusieurs maires de Feneu demeurèrent à la Chevalerie. Si la forteresse de Sautré était bien protégée au nord et à l’ouest par la petite rivière de la Suine et les marécages qu’elle formait lors de son confluent avec La Mayenne, il n’en était pas de même à l’est car les ennemis venaient d’Angers en passant par Feneu. La construction de ce poste de défense au bord du plateau, permit d’avoir des vues sur les campagnes environnantes et surveiller les approches possibles de Sautré. Ce poste de défense était relié au château de Sautré par un souterrain dont le départ se situait dans le fossé du château. Au fil des siècles, la propriété fut transformée et passa entre les mains de familles nobles qui se succédèrent jusqu’à la Révolution où la Chevalerie fut vendue comme bien national et dissociée de Sautré. Pendant 150 ans, elle fut occupée par différentes familles et notamment par des maires de Feneu. En 1795, la propriété fut saccagée par une troupe de chouans séjournant à La Fontaine, qui assassina le maire en place, Pierre Noury, métayer de la Chevalerie. Les bâtiments furent réaménagés pendant la Restauration et aujourd’hui, subsistent les anciennes douves, la grille de 1732 et les bâtiments construits sur d’anciennes caves voûtées du XVIe siècle de l’ancien manoir.
Source : le livre « Il était une fois Feneu » de France de Saint Maur.
-
Eglise
L'église saint Martin de Feneu est une ancienne fondation (1064).
Pour autant le bâtiment actuel porte surtout l'empreinte de la fin du XVIIIème siècle puisque la nef, le transept et le clocher ont été reconstruits entre 1770 et 1771. Edifiée à l’emplacement d’un petit temple fanum, elle est déjà mentionnée dans les archives de 1064. Elle fut presque entièrement reconstruite de 1770 à 1771. Au début de la seconde moitié du XIXe siècle, l’intérieur de l’église a fait l’objet d’une importante campagne de mise en valeur : installation d’une tribune, construction d’une chapelle très légèrement en saillie. Les lambris de bois, les entraits et poinçons de la charpente ont été recouverts d’un décor polychrome néo-gothique. Les murs ont reçu un décor à faux-joints à doubles traits. Le sol en carreau de terre cuite a été déposé et remplacé par un sol en dalle de pierre et ardoises, hormis dans l’abside. Les vitraux ont été mis en œuvre en 1862. En 1962, deux bâtiments vétustes juxtaposant l’église furent remplacés par la sacristie actuelle. En 1967, les peintures primitives du chœur furent refaites, les bancs remplacés, l’église se dépouilla de ses lustres, le maître-autel fut poussé au fond du chœur. La piéta de la Chapelle des Vignes fut transportée dans l’église. 8 personnages sont inhumés dans l’église : 5 hommes et 3 femmes Un cimetière entourait l’église avant la révolution.
Source : le livre « Il était une fois Feneu » de France de Saint Maur.
-
Mairie
Construit dans la seconde moitié du XVIIème siècle, c'est le plus grand presbytère du Maine et Loire qui devient mairie en 1981. C’est en 1793 que Pierre Nourry deviendra le premier maire de Feneu. Le conseil municipal cherchera en 1809 un endroit pour s’installer, loger ses archives au centre du village : la maison commune qui sera située dans une des chambres du presbytère, moyennant une rétribution annuelle de 36 francs. Le grand mur et la porte cochère dans l’alignement de l’église seront abattus en 1959 pour créer la place actuelle. En 1965, la pièce du pignon ouest est annexée à la mairie pour permettre à cette dernière de s’agrandir : on y accédait par une porte sur le pignon (accès actuel de l’agence postale). En 1975, le Conseil municipal décide de restaurer complètement le bâtiment afin d’y installer les services de la mairie, de la poste et de la perception. Il est décidé de construire une maison pour loger le curé qui quittera les lieux en 1976. De février 1979 à septembre 1980, se succéderont les travaux de réfection de la toiture, intérieur et extérieur sont en chantier avec le souci de conserver au presbytère son allure et de garder à l’intérieur le caractère de son ordonnance classique : l’escalier a gardé sa majesté, les grandes pièces n’ont pas été divisées et les superbes cheminées ont été restaurées. L’inauguration officielle de la mairie eut lieu le 23 mai 1981. Une trentaine d’agriculteurs attendaient les personnalités pour exprimer leur mécontentement d’usagers : Feneu aurait la plus belle mairie et les plus mauvais chemins du département !
Source : le livre « Il était une fois Feneu » de France de Saint Maur